Une ferme d’Esquerchin : paroisse de Notre-Dame, à Pâques.

Troisième périple au pays de Lécheti.

Un temps splendide malgré des nuages et des gouttes de pluie en passant de la Somme au Nord. Un ciel bleu azur et une luminosité intemporelle en fin d’après-midi ; envie de réaliser quelques clichés en cette belle saison, dimanche de Pâques 2011.

La ferme d’Esquerchin (dans le département du Nord) nous offre des images pittoresques d’un établissement agricole de 1900. Totalement réalisés en briques, les divers bâtiments sont aujourd’hui un lieu de séjour pour des pigeons et quelques matous orphelins. Dans un atelier, quelques pieds de tomates grandissent entre quatre plants de choux. Au jardin, les sillons de pommes de terre, les poireaux et d’autres léguminacées ont soif.

Un asile pour ces chats qui déambulent nonchalamment, observés de loin, sur le faite des toits ou depuis leur pigeonnier, par une horde de ramiers goguenards. Dans les nids, le coulonneux remplacent les œufs par des artefacts en plâtre ; un moyen de réguler une démographie trop expansionniste. C’est un artiste dans l’art d’élever des champions par une sélection très sophistiquée. Les mâles font les fiers au milieu des femelles et roucoulent à tout crin. Zébulon dodeline de la tête et ronronne au soleil couchant.

Les fleurs s’épanouissent au milieu de la verdure, offrant des taches colorées de bleu, de blanc… Iris bleutés, lilas blanc ou violet, tulipes sang et or ; sans omettre orties et pissenlits qui jouent dans le vent. Le faux muguet ou tutelotte (en patois local) agite ses grelots, secoue ses clochettes bleutées.