Pays d'Auge : d'abbaye en abbaye, les prés sont verts... Les yeux pour pleurer à Lisieux, visite de Ste-Thérèseland !

 

Arrêt à l’abbatiale de Saint-Pierre-sur-Dives.

Quelle tristesse, en apercevant ces pierres ternies, humides… Décadence d’une abbatiale. Heureusement, quelques pommes nous sourient dans un jardin. Filons vers Livarot !

Un saut à Boissey.

Visite à la fromagerie de la Houssaye.
Association des anciens bâtiments et de la nouvelle fromagerie. L’activité se perpétue et redonne vitalité au village. Maintien de la tradition et souci d’écologie : la laiche naturelle est employée pour cercler les livarots, elle pousse ici à proximité de la fromagerie. Dans ce hameau, de nouvelles constructions manifestent la survivance rurale. Une pensée aux familles Roussel et Lebourgeois en passant devant leur ultime demeure.

Un détour pour voir l’église et le monument aux morts de Sainte-Marguerite-de-Viette. Aimable et splendide Pays d’Auge. J’aime ta robe de verdure. Tes maisons de briques, tes demeurent en pans de bois et torchis, ces colombages au milieu des pommiers. Image d’épinal normande, mais derrière je devine la vie et les activités qui savent le mettre en valeur. Un certain relativisme par rapport à la politique du productivisme. Retrouver un équilibre entre l’herbe, la vache normande et la production agricole. Rester un pays de terroir. Un homme associé à sa terre.

Promenade à Livarot.

Visite instructive de la fromagerie Graindorge. De la fabrication du Livarot et du Pont-l’évêque. Quand la technique et la machine sait remplacer les gestes traditionnels. Rien ne change à la base, c’est le lait qui donne au fromage sa qualité. Admiration du travail des laicheuses… Et non pas des lécheuses, c’est autre chose. Qui donnent rang de colonel aux altiers livarots.

Dégustation des divers fromages produits en cette fromagerie et dans la région : pavé, camembert, livarot, cœur et pont-l’évêque.

En pèlerinage à Lisieux.

Nous suivons la ligne bleue. Elle nous guide sur un périple spirituel. Du Carmel où repose Sainte Thérèse à la basilique, avec sa crypte où gisent les reliques des binheureux Zélie et Louis Martin, parents de la sainte. Une basilique magnifiquement décorée. Un ensemble architectural qui montre une autre organisation ou manifestation de la foi, nous changeons de siècle dans le message véhiculé par le décor.



Visite de la maison de sainte Thérèse, aux Buissonnets, sous la houlette d’une nonne déterminée. A chaque salle sa bande son, ses objets reliques… Thérèse n’avait pas de couette. De salle en salle, nous débouchons dans le jardin des Buissonnets. Nous descendons à la cathédrale Saint-Pierre, bâtiment abandonné… Triste vaisseau de pierre. Il ne nous reste que les yeux pour pleurer, « Lisieux pour pleurer ». Hi hi hi !

C'est cool, il fait toujours beau temps. Qui dit qu'il pleut toujours en Normandie ? Nous sommes bénis des dieux.